HISTORIQUE:
la saga de l'implant cochléaire

l'essentiel:


en France

Charles Eyriès,

André Djourno

en 1957, C.Eyriès, otologiste parisien, et A. Djourno, professeur de physique médicale, les premiers redonnent de l'audition à un sourd total atteint de cholestéatome bilatéral, en stimulant électriquement les fibres nerveuses accoustiques encore présentes dans son oreille interne.

la publication princeps de Djourno et Eyriès:
Fac-simile et commentaires

aux USA

William House

1923 - 1912

Blair Simmons

1930 - 1998

 

Robert Michelson

Michael Merzenich

(in 2004)

en 1961 W. House (Los Angeles) reprend les travaux d'Eyriès, Il codifie l’intervention en positionnant l’électrode de manière stable, en l’enfilant à travers la fenêtre ronde dans le tube cochléaire. Il met au point un implant monoélectrode fiable, qu'il place chez des patients de plus en plus nombreux. Cet implant, qui stimulait l’ensemble des fibres du nerf auditif, ne permettait de reconnaître que les rythmes de la parole. Mais il sortait les sourds totaux du silence dans lequel ils étaient enfermés, et les sonorités perçues amélioraient leur lecture labiale. W. House commercialise ce système avec J. Urban, en 1965, et va continuer à l'implanter jusqu'à au delà de 1995.
en 1966 B. Simmons (Palo Alto) propose le premier système multiélectrodes directement implanté chez l'animal, dans l'épanouissement du nerf auditif lui-même, Ce travail, bien qu'il soit irréalisable chez l'homme, démontre néanmoins que la stimulation de contingents limités du nerf auditif entraine des réponses topographiquement diférentes dans le cerveau auditif (colliculus).
un peu plus tard M. Merzenich (San Fancisco) confirme d'une autre manière ces constations chez le macaque.
en 1973 R. Michelson (San Francisco) place le premier implant multiélectrodes chez l'homme: c'est un système à 4 canaux avec 4 paires d'antennes différentes : pour chaque canal, une antenne émettrice et une antenne réceptrice
en 1987 D. Eddington court-circuite la transmission cutanée par radio-fréquence en proposant un système à 4 canaux avec piédestal externe (Symbion)


Patrick MacLéod

Claude-Henri Chouard


Bernard Meyer


Claude Fugain

en France

en 1974, le Laboratoire de Recherches ORL du CHU St-Antoine à Paris, démontre chez plusieurs patients atteints de surdité totale unilatérale traumatique avec paralysie faciale, que la stimulation électrique de 8 à 12 électrodes placées, isolées les unes des autres, dans différents endroits de la cochlée, fournissent des perceptions fréquencielles différentes;

en 1975, l'équipe française met au point, le premier implant à 8 canaux et à transmission séquentielle, ne nécessitant ainsi qu'une seule antenne, apportant au sourd la totalité de l'éventail fréquentiel de la parole;

en 1976, grâce à la Sté Bertin, sont conçus et mis en place plusieurs protopypes de ce système chez 6 patients atteints de surdité totale bilatérale: Bertin dépose le brevet n° 77/07824 le 16 mars 1977, et propose, à la commercialisation internationale, un système à 12 canaux

A partir de 1984, la stratégie économique de Bertin l'amène à se désengager progressivement du développement et de l'industrialisation de son systèmesa diffusion commerciale est stoppée.

Cette charge est reprise en 1988, par la Sté M.X.M.-Neurelec.

En 1988, le Laboratoire de Saint-Antoine propose, en couplant 2 microprocesseurs, un système entièrement digitalisé et miniaturisé à 15 électrodes,
qui est esy développé et commercialisé en 1992 par la Ste MXM-Neurelec.



Konrad Burian

Ingeborg
Hochmair-Desoyez

en Autriche

en 1976 K. Burian, à Vienne, poursuivant la longue tradition de l'école ORL viennoise, propose le premier implant autrichien.
Ses travaux seront ensuite repris peu après par les Pr Hochmair & Hochmair-Desoyez à Innsbrück, pour aboutir, à partir de 1982, à l'implant autrichien Med-El

en Australie

Dès le début des années 70, l'équipe de G. Clark, à Melbourne, étudie chez l'animal la tolérance et la mise en place du matériel appelé à être implanté chez l'homme.

en 1979, G. Clark implante un système multiélectrode simplifié, n'envoyant que le voisement et le 1° formant des voyelles; mais sa commercialisation rapide et sa robustesse en assurent une très rapide diffusion.
C'est en grande partie grâce aux travaux de Melbourne que le principe de l'implant cochléaire a, peu à peu, été admis dans le monde.

Actuellement, les 4 implants cochléaires

couramment mis en place dans le monde sont

(par ordre alphabétique):

l'implant américain

l'implant australien

l'implant autrichien

l'implant français