l'examen médical d'un ronfleur
Il repose essentiellement sur l'examen du spécialiste
ORL.
C'est lui seul qui facilement peut rassembler les éléments
-
du diagnostic de l'affection,
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de son mécanisme,
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de sa gravité,
-
de la meilleure thérapeutique à lui opposer
Cet examen ORL comprend:
L'INTERROGATOIRE
Celui-ci recherche
chez le conjoint
-l'importance du ronflement (jusqu'où
s'entend-il ?)
-l'existence d'apnées, leur durée
chez le ronfleur
il apprécie une surcharge pondérale en
demandant le poids et la taille;
il recherche l'existence de
-
-réveils en sursaut, avec ou sans sensation
d'étouffement,ou de cauchemars avec sensation d'aggression
-
-d'une fatigue au réveil (plus fatigué
en se réveillant qu'en se couchant), d'un besoin d'une heure au
moins avant d'être en forme le matin
-
d'envies d'uriner nocturnes fréquentes et abondantes
-
-éventuellement d'une baisse de la libido
-
-d'une somnolence diurne, dans les réunions,
devant la télé, en voiture, et surtout au volant après
au moins 50 km
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-d'une sécheresse de la bouche le matin, témoignant
d'une obstruction nasale nocturne,
-
-d'une pathologie nasale associée
-
-de la prise de somnifères
-
-d'une pathologie générale (hypertension,
diabète, etc) qui rendrait difficile un traitement chirurgical
L'EXAMEN ORL
recherche:
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une longue luette (souvent rétractée, parfois
terminée par un phylum muqueux qu'il faut découvrir)
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un grand voile, ou un voile palmé,
-
de grosses amygdales, une grosse langue
-
un pharynx encombré, congestif,
-
une obstruction nasale, quelle qu'en soit la cause
Très souvent ceci suffit,
si l'expérience clinique du médecin ORL est bonne.
En effet, il n'y a pas besoin d'autre examen pour
soit:
-
proposer d'emblée un traitement
chirurgical de réduction (quelle qu'en
soient les modalités, si l'état anatomique assure une nette
amélioration, si ce n'est une guérison).
-
Il ne restera plus qu'à la consultation anesthésique
de demander les examens nécessaires à ce geste;
-
---> Mais il faut être sûr que le patient fera
plus tard un examen du sommeil, si la sommnolence diurne pré-opératoire
n'a pas complètement disparu 2 mois après l'intervention.
Si les résultats de cet examen ne sont pas bons, la prothèse
respiratoire en pression continue parachèverait l'action de désobstruction
réalisée; celle-ci est d'ailleurs indispensable au niveau
du nez pour assurer l'efficacité de la prothèse respiratoire.
soit:
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proposer d'emblée le traitement par la prothèse
respiratoire et adresser le patient au pneumologue
-
Celui-ci a besoin de l'examen préalable de l'ORL pour
bien connaitre l'état du nez, et les chances de succès
d'un traitement chirurgical de désobstruction
-
C'est lui qui effectuera les examens complémentaires
complexes dont il a besoin
Cette attitude permet
d'économiser beaucoup d'examens inutiles (imageries multiples notamment)
C'est seulement
-
si la chirurgie de réduction n'est pas indiquée,
et
-
si le traitement par la prothèse respiratoire est
inefficace (quelle que soient les raisons et la date de survenue de cette
inefficacité)
que seront envisagées les
traitements d'avancée mandibulaires demandant
des examens particuliers, notamment orthodontiques.